Vous avez constaté une augmentation soudaine et brutale de vos factures d’énergie ? Vous avez remarqué de la condensation sur vos vitres ? Vous entendez vos voisins lorsqu’ils sont sur leur balcon ou dans leur jardin plus fortement qu’avant ? Alors, il serait peut-être temps de réviser l’étanchéité du châssis de fenêtre de toutes les ouvertures de votre habitation, qu’elles soient vitrées, coulissantes, avec ou sans volets, ainsi que volets roulants. Une ouverture bien installée doit être triplement étanche (air, son, eau) car un défaut sur ce point précis peut rapidement entraîner une déperdition de chaleur (ou inversement), une dégradation de l’isolation phonique et une perméabilité de votre bien aux infiltrations d’eau (avec les moisissures et les problèmes de santé en découlant). Mais, rassurez-vous, des solutions existent, que ce soit pour identifier, mais également pour réparer. On vous les explique !

 

En parallèle : Inspection vidéo : Obtenir l'image

Comment vérifier l’étanchéité de sa fenêtre ?

 

Utilisation d’une bougie pour détecter les courants d’air

 

Cela peut vous intéresser : LES AMÉLIORATIONS LOCATIVES LES PLUS UTILES APPORTÉES PAR UN ENTREPRENEUR EN ÉLECTRICITÉ

Afin de détecter les courants d’air, la méthode est simple : vous pouvez allumer une bougie et ensuite faire le tour des ouvertures de votre habitation. Si la flamme penche, voire tremble, vous êtes à proximité d’un courant d’air. Notez que cela fonctionne également avec une feuille de papier, que vous glissez entre le dormant et l’ouvrant. Si vous pouvez le retirer en toute facilité quand la fenêtre est en position fermée, c’est que la menuiserie n’est plus suffisamment étanche.

 

Recherche de fissures et de fuites d’air autour de la fenêtre

 

Souvent la nature elle-même, ayant horreur du vide, vous indique où se niche une fuite d’air : en effet, les araignées tissent fréquemment leur toile près d’une aération, aussi infime soit-elle, souvent dans un encadrement de porte-fenêtre, baie vitrée, coffre de volants roulants, etc. De plus, de la moisissure ou bien un cadre de fenêtre abîmé ou encore des fenêtres en bois gondolées ou des vantaux difficiles à ouvrir et fermer sont autant de signes d’une ouverture non étanche.

 

Vérification de l’état du joint d’étanchéité

 

Pour vérifier l’état des joints, vous pouvez faire un autre test que celui précédemment cité. Installez un ventilateur à l’entrée d’une pièce, ainsi que que quelques bâtonnets d’encens, judicieusement placés à proximité des vitrages de fenêtres en bois (ou autre matériau, tel l’alu), portes-fenêtres, baies … La fumée de l’encens s’évapore d’autant plus rapidement qu’un joint est défectueux (et qu’il y a une fuite d’air).

 

Comment réaliser l’étanchéité de sa fenêtre ?

 

Réparation des fissures et des fuites d’air autour de la fenêtre avec du mastic

 

Si vos portes ou ouvertures sont anciennes, ou que les finitions laissent à désirer, elles seront moins isolantes que des plus récentes. Vous pouvez alors calfeutrer les fissures et les fuites d’air avec du mastic. Si vous ne désirez pas changer vos battants, vous pouvez utiliser des boudins, des bavettes rétractables et tout matériau amovible calfeutrant.

 

Remplacement du joint d’étanchéité endommagé

 

Les joints de vos fenêtres et ouvertures sont situés entre le dormant et le battant et sont souvent en cause lors d’une isolation défectueuse. Vous pouvez aisément les remplacer, ainsi que ceux des menuiseries, qui peuvent avoir séché et perdu leur capacité isolante par une bande ou des lames, faciles à installer.

 

Utilisation d’un film isolant pour renforcer l’isolation thermique

 

Le film dit isolant ou de survitrage permet, selon les spécialistes, une limitation des risques de déperdition de chaleur de l’ordre de 15 à 35 %. Un rideau thermique sur vos baies vitrées est donc la garantie d’importantes économies sur votre facture d’énergie. De plus, si votre budget ne vous permet pas d’envisager la pose de double vitrage ou triple vitrage, le film isolant, moins onéreux et rapide à poser, présente une bonne alternative.

 

Que faire si le châssis de la fenêtre n’est pas étanche ?

 

Réparation des fissures et des fuites d’air dans le châssis avec du mastic

 

Vous pouvez appliquer une couche de joint silicone, après avoir consciencieusement nettoyé les bords de l’encadrement, si vous supposez que la fuite vient du vantail. Ensuite, avec votre doigt mouillé, lissez le mastic puis écrasez-le. L’excédent de silicone s’ôte facilement. Un vantail en bois, s’il n’est pas abîmé, est pérenne, et propose une meilleure isolation que le PVC et l’alu, surtout ceux de première génération.

 

Remplacement du châssis endommagé

 

Cela reste moins onéreux d’effectuer de judicieuses réparations que de changer tout un vantail. Les fenêtres en bois, par exemple, se prêtent bien aux réparations, mieux que les menuiseries en alu ou en PVC, hormis les matériaux profilés très récents. Afin d’améliorer le thermique et l’acoustique d’une ouverture, outre les solutions déjà précédemment proposées, il reste aussi la solution du placement d’un contre-châssis.
 Sinon, si vos châssis datent de plus de 25 ans, et ne sont pas en bois, ils peuvent être changés.

 

Utilisation d’un film isolant pour renforcer l’isolation thermique

 

Le fait de poser un film isolant ne nécessite pas de travaux. Il vous suffit d’appliquer soigneusement le scotch double-face fourni avec le film sur tout le périmètre de la fenêtre et ensuite de déposer le film. Si vous voulez éviter les bulles d’air, ce qui est conseillé, utilisez une raclette, voire un sèche-cheveux.

 

Comment poser une fenêtre en rénovation pour améliorer son étanchéité ?

 

Présentation de la méthode de pose en rénovation

 

La pose en rénovation peut se faire avec la conservation de l’ancien dormant (la nouvelle menuiserie est alors posée et fixée sur le dormant de l’ancienne menuiserie), une technique au double avantage : moins chronophage et permettant de conserver le revêtement mural intérieur autour de la menuiserie. Pour cela, il est recommandé d’utiliser les mousses imprégnées, adaptables à toutes les irrégularités des supports.

 

Conseils pour une pose réussie

 

Voici neuf conseils pour une pose réussie :

 

  • Vérifier les métrés et sécurisez les lieux ;
  • Enlevez vos anciens vantaux ;
  • Posez et fixez les dormants neufs ;
  • Vérifiez les aplombs ;
  • Posez vos battants neufs ;
  • Assurez-vous du bon fonctionnement de la structure ;
  • Mettez les joints d’étanchéité ;
  • Faites les finitions et la mise en place des habillages ;
  • Pensez à nettoyer !

Utilisation de produits d’étanchéité appropriés

 

Vous devez vous assurer de :

  • Rendre votre ouverture étanche à l’air côté intérieur ;
  • Rendre votre ouverture étanche à l’eau côté extérieur ;
  • Assurer une double isolation (phonique et thermique) dans le milieu du joint.

Pour chaque ouverture, il demeure important de vérifier la compatibilité du joint ainsi que de son mode de pose avec votre type de menuiserie (bois, alu, PVC). Ainsi, le joint en caoutchouc (agrafé, collé ou cloué) est extrêmement résistant tout en proposant une excellente double isolation (phonique et thermique). Quant au joint en silicone, plus onéreux, il reste également le plus efficace. Appliqué au pistolet, il offre de multiples résistances et performances, notamment thermiques.

 

Une pléthore de solutions s’offre à vous afin d’améliorer les performances étanches, thermiques et sonores de vos ouvertures, et ce, sans nécessairement devoir toutes les changer, ni vous ruiner. Il demeure primordial de prendre en compte l’état de santé de vos ouvertures, coulissantes ou non, c’est la garantie d’un logement sain ainsi que de factures d’énergie réduites.