Sadri Fegaier, 38 ans, est un homme riche en France qui est né d’immigrants tunisiens. Son père conduisait un camion et sa mère faisait des ménages. Rien ne laissait présager qu’il atteindrait de tels sommets, si ce n’est son dynamisme et sa persévérance. En moins de dix ans, il est devenu le deuxième actionnaire du groupe Fnac Darty, spécialisé dans l’électroménager et la culture, en inventant l’idée d’une assurance tous risques pour les téléphones portables.
Sadri Fegaier en quelques mots
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Sadri Fegaier est un représentant exceptionnel de cette famille tunisienne qui s’est installée dans la Drôme. Après un baccalauréat professionnel en commerce et un BTS en assurance à Romans-sur-Isère, village où son entreprise est toujours basée, Sadri Fegaier emprunte 50 000 francs à une banque pour lancer son premier magasin de vente de téléphones portables et d’abonnements sous la marque SFR. D’autres suivront. Il aura jusqu’à cinq magasins, qu’il vendra à partir de 2005 dans le cadre de l’arrivée de Free et des débuts des smartphones.
Le jeune entrepreneur propose également une assurance tous risques pour les téléphones portables, qu’il a déjà mise en pratique dans ses entreprises. « La croissance du prix des gadgets et la baisse des subventions fournies par les opérateurs » offre une opportunité de marché. Ce projet sera étendu à tout le Canada en 2009. Avec succès !
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Sadri Fegaier, un homme connu
Cet entrepreneur et courtier en assurances, inconnu de l’établissement, est devenu en février le deuxième actionnaire de Fnac Darty. Autodidacte, c’est un excellent cavalier qui vise haut pour lui-même et son entreprise.
Il a surgi de nulle part dans le monde mystérieux de la finance parisienne. Le 6 février dernier, Sadri Fegaier a laissé ses vêtements sur une corde à linge devant Romans-sur-Isère (Drôme), la ville où il a créé un empire de courtage en assurances, pour demander à être invité au siège de la Fnac Darty.
Au grand public, il a fait un modeste communiqué de presse pour annoncer qu’il avait investi plus de 11% de sa fortune dans ce fleuron français. Une opération qui a pris de court le microcosme des affaires. D’autant plus que Sadri Fegaier, 38 ans, a su quoi faire. Il a fait appel à l’un des investisseurs institutionnels les plus connus du marché, Ardian Fund, pour mettre son plan à exécution.
SFAM, une entreprise réussie
Après l’acquisition de la Fnac en 2012, le groupe Ayem a connu une croissance rapide. Depuis, la Sfam a étendu sa présence à la Belgique, au Danemark et à la Suède. En France, elle emploie désormais environ 2 000 personnes et génère 500 millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année. Sadri Fegaier, qui affirme avoir déjà « cinq millions de clients en Europe, dont 20 % de l’entreprise hors de France », ne compte pas s’arrêter là.
Il lance également de nouveaux services tels que Hubside, qui permet aux particuliers de créer leur propre site Internet, et Cyrana, une carte de fidélité avec cash-back, en plus d’étendre ses activités aux pays voisins et de nouer des partenariats avec d’autres réseaux de distribution que Fnac Darty. Début 2016, la Sfam s’est associée à Edmond de Rothschild Investment Partners pour lever des capitaux. « C’était un grand pas pour nous », explique le dirigeant, qui note que cela a « confirmé notre ambiance » en lui permettant, ainsi qu’à son équipe, de pénétrer de nouveaux marchés. Selon une évaluation de son entreprise à 1,7 milliard d’euros, ce qui en fait une licorne de facto !